La prochaine rentrée des classes devrait coïncider, cette année 2020, avec de jolis moments d’émotions cinéphiles venus de Russie ! La Cinémathèque française annonce deux rétrospectives passionnantes : la première consacrée au cinéaste Andreï Kontchalovski, la seconde aux réalisatrices pionnières du cinéma soviétique.
Rétrospective Andreï Kontchalovski (14 septembre – 17 octobre 2020)
Interrompue par la crise sanitaire liée à la Covid-19, la rétrospective dédiée au réalisateur Andreï Kontchalovski reprendra en septembre 2020. Elle comprendra notamment la diffusion de 20 films du cinéaste, soit presque l’intégralité de sa filmographie, du PREMIER MAÎTRE (1965) à CHER CAMARADE ! (2020). Ne seront pas visibles : A LOVER’S ROMANCE (1974, Романс о влюбленных), son court métrage de 1982 réalisé aux Etats-Unis (SPLIT CHERRY TREE), son CASSE-NOISETTE EN 3D (2010) et le documentaire BATAILLE POUR L’UKRAINE (2014, Битва за Украину).
Tous les films seront diffusés deux fois, à l’exception de son dernier opus, CHER CAMARADE ! (2020), projeté uniquement le lundi 14 septembre en ouverture de la rétrospective et sélectionné à la Mostra de Venise.
Enfin, sous réserve de changements liés à la situation sanitaire, une rencontre sera organisée entre le cinéaste et Michel Ciment le mercredi 16 septembre 2020.
Voir aussi :
- Andreï Kontchalovski, conversations avec Michel Ciment (2019)
- Programme complet de la rétrospective sur le site de la Cinémathèque
- Bande-annonce de la rétrospective
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Pionnières du cinéma soviétique (du 14 au 29 octobre 2020)
« Jusqu’aux années 1960, il y eut plus de réalisatrices en URSS que dans aucun autre pays. Ce n’est peut-être pas une simple note en bas de page de l’histoire, mais une question politique. L’accès des femmes aux moyens de production – par exemple du cinéma –, la remise en question de la division du travail par genres, ne se fait pas « naturellement », progressivement, mais est un processus révolutionnaire, qui se heurte à de fortes résistances et retours en arrière. »
D’Esther Choub à Nadejda Kocheverova en passant par Alexandra Khokhlova, la Cinémathèque française propose de (re)découvrir une dizaine de courts et longs métrages, réalisés entre 1926 et 1947 par des femmes aux trajectoires différentes. « Le fait de pouvoir nommer, avant 1947, plus de dix réalisatrices importantes de longs métrages, autant de documentaristes et quelques animatrices, montre le fort impact de la révolution dans un pays auparavant supposé plus arriéré que l’Europe occidentale » précise l’introduction d’Irène Bonnaud et Bernard Eisenschitz.
La liste complète des films :
- L’AFFAIRE DES FERMOIRS (1929, Дело с застёжками) d’Alexandra Khokhlova – court métrage
- BUBA (1930, Буба) de Nutsa Gogoberidze – court métrage
- CENDRILLON (1947, Золушка) de Nadejda Kocheverova et Mikhaïl Chapiro
- GAVROCHE (1937, Гаврош) de Tatiana Loukachevitch
- GÉNÉRATION DES VAINQUEURS (1936, Поколение победителей) de Vera Stroeva
- KACHTANKA (1926, Каштанка) d’Olga Preobrajenskaïa
- KOMSOMOL À LA TÊTE DE L’ÉLECTRIFICATION (1932, Комсомол — шеф электрификации) d’Esther Choub
- PÈRE ET FILS (1936, Отец и сын) de Margarita Barskaïa
- SACHA (1930, Саша) d’Alexandra Khokhlova
- SOULIERS PERCÉS (1933, Рваные башмаки) de Margarita Barskaïa
- UJMURI (1934, Мрачная равнина) de Nutsa Gogoberidze
- VAVILA LE TERRIBLE ET TANTE ANNA (1928, Грозный Вавила и тетка Арина) d’Olga Khodataeva et Nikolaï Khodataev – court métrage d’animation
Voir aussi :
Ping : Andreï Kontchalovski (encore) récompensé à Venise ! – Perestroikino
Ping : Chers camarades ! (2020) – Perestroikino