BRAQUAGE À MONTE-CARLO (MILLIARD)
Миллиард

Russie / 2019 / 100 minutes / Comédie policière

Réalisation : Roman Prygounov
Scénario : Andreï Zolotarev
Photographie : Ilia Averbakh
Musique : Oleg Belov
Production : Central Partnership Productions, RSS
Interprétation : Vladimir Machkov, Alexandra Bortitch, Maria Mironova, Gela Meskhi, Pavel Tchinariov, Daniil Spivakovski

Synopsis : Un puissant banquier moscovite se fait piéger et perd l’intégralité de sa fortune. Il projette alors de braquer une banque de Monte-Carlo pour récupérer son argent et forme une équipe avec ses enfants illégitimes.

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Critique & analyse

Si le film ne présente pas beaucoup de qualités cinématographiques, il se laisse regarder sans déplaisir, comme beaucoup de grosses productions du genre. Dans la veine des films de braquages qui envahissent les écrans depuis de nombreuses années, avec plus ou moins de réussite, Braquage à Monte-Carlo ne se démarque pas des clichés, invraisemblances d’un scénario bancal, parfois surréaliste, ou d’un montage épileptique, à grands renforts de ralentis ringards, de jolis minois de blondinettes et d’effets spéciaux numériques. On n’échappe pas non plus aux désormais traditionnels survols urbains en drones ; au moins, ici, ils permettent d’admirer les beautés touristiques de Moscou, de jour et de nuit, ça change des Etats-Unis. La deuxième partie du film nous est plus familière puisqu’elle a été tournée en France, entre Marseille, Nice et les paysages de la Côte d’Azur.

Le film raconte l’histoire d’un milliardaire russe obligé de composer avec ses enfants illégitimes pour récupérer son magot, caché dans une banque de la Côte d’Azur. On n’y croit pas une seconde et ce braquage deviendrait franchement pénible s’il n’était pas assumé autrement qu’en comédie d’action, avec la charge d’extravagances que le genre impose (ou autorise). Les personnages, caricaturaux au possible, à peine travaillés, déclenchent ici et là quelques sourires.

La plupart des acteurs ne sortent pas du lot, à l’exception des deux têtes d’affiche, dont les personnages sont (très légèrement) plus fouillés. Alexandra Bortitch, déjà croisée chez Anna Melikian et Niguina Saïfoullaeva, compose sans originalité une jeune secrétaire plus maline qu’en apparence – l’atout charme du film, avec sa nouvelle patronne, incarnée par la belle Marina Petrenko. Le plus curieux dans toute cette histoire reste Vladimir Machkov, dans un rôle de milliardaire hautain et sans scrupules, qui n’est pas sans rappeler son rôle d’oligarque, beaucoup plus sérieux, dans Un nouveau Russe (2002) de Pavel Lounguine. De quoi, peut-être, expliquer le clin d’œil de la scène du braquage avec des masques aux effigies des hommes d’affaires russes des années 1990.

J. Morvan
11 mai 2020

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