ANDREÏ KONTCHALOVSKI
Réalisateur, scénariste
Né le 20 août 1937 à Moscou (URSS)
Notice biographique
Frère aîné de Nikita Mikhalkov
Andreï Kontchalovski est né dans une famille d’artistes et un milieu privilégié : fils d’un célèbre écrivain, auteur des paroles de l’hymne officiel de l’Union Soviétique, il entame des études cinématographiques au VGIK, après avoir été subjugué par la découverte de Quand passent les cigognes (Kalatozov, 1957). Grâce aux relations de son père, il peut découvrir des films étrangers, alors interdits sur les écrans soviétiques. Il se prend ainsi de passion pour le néo-réalisme italien, la Nouvelle Vague française et des cinéastes comme Kurosawa, Bergman, Buñuel ou Bresson, autant de noms qui auront une influence considérable sur ses propres recherches esthétiques.
Coscénariste des premiers films de son ami Andreï Tarkovski, il réalise en 1965 Le Premier maître, dont les ambiguïtés le font remarquer à la Biennale de Venise. Son deuxième film, Le bonheur d’Assia (1967), est censuré pour non-respect des canons du réalisme socialiste, ce qui ne l’empêche pas de continuer à travailler. Au cours de la décennie 1970, il réalise quatre films, dont Sibériade (1979), une fresque d’ampleur qui remporte le Grand prix au Festival de Cannes. Porté par son succès, désireux de gagner en liberté artistique, il s’installe une longue période à Hollywood, où il réalise deux films importants, Maria’s Lovers (1984) et Runaway Train (1985).
Son retour en Russie coïncide avec la fin de l’Union Soviétique. Andreï Kontchalovski multiplie les projets, sans jamais se départir de sa volonté de filmer les contradictions et les errements de l’âme humaine. Ses derniers films sont toujours une minutieuse reconstitution de périodes historiques troublées : la Seconde Guerre mondiale (Paradis, 2016), la Renaissance (Michel-Ange, 2019) ou les années Khrouchtchev (Chers camarades !, 2020).
Reconnu dans le monde entier comme un cinéaste de premier plan, ses films sont régulièrement nommés dans les plus prestigieux festivals.
Filmographie
1960 | Le Rouleau compresseur et le violon, d’Andreï Tarkovski (scénariste) |
1965 | Le Premier maître (réalisateur, scénariste) |
1970 | Le Chant de Manchouk, de Majik Begaline (scénariste) |
1976 | Esclave de l’amour, de Nikita Mikhalkov (scénariste) |
2019 | Michel-Ange (réalisateur, scénariste) |
2020 | Chers camarades ! (réalisateur, scénariste) |
Bibliographie
– Michel Ciment, Andreï Konchalovsky : ni dissident, ni partisan, ni courtisan, Institut Lumière/Actes Sud, 2019